Collectif NEMO : qui sommes-nous ?
Le collectif NEMO est une fédération d’associations de protection des sites et de bénévoles engagés créé spontanément suite à la révélation le 19 mars 2025, par voie de presse , d’un projet d’implantation de 110 éoliennes flottantes de 287 m de haut sur 25000 hectares à proximité immédiate de nos côtes, pour appel d’offre dès la fin de l’année 2025.
Le projet a depuis avancé et se trouve en phase finale de décision de l’Etat sur la zone d’appel d’offre. Les usagers du littoral des quatre communautés de communes directement concernées sur plus de 100km de magnifique littoral vierge, soit plus de 200 000 résidents, n’ont pas été consultés.
Les centaines de milliers de visiteurs, qui ont un droit égal et garanti de jouissance du domaine maritime (servitude côtière, plages, estrans et mer), n’ont pas été consultés.
Nous avons la preuve que la participation aux consultations prétendument opérées depuis 2023 avec « La mer en débat » n’a pas été accompagnée d’une sensibilisation des publics directement concernés, mais pire encore que les recommandations unanimes d’éloignement des côtes pour les projets éoliens ont été tout simplement ignorées.
Nous nous retrouvons ainsi dans la triste situation d’accueillir le pire projet de l’appel d’offre AO10 : le plus massif, le plus haut, le plus près des côtes et le plus cher pour le contribuable. La Bretagne n’est pas la poubelle de la France s’indignait récemment un manifestant : nous le pensons également.
Notre démarche totalement apartisane et soucieuse d’écarter tout amalgame d’opinions, s’organise comme une communauté d’objectif mue par la sincérité, la raison, la compétence, l’indépendance et l’engagement citoyen. Nous sommes tous des bénévoles au service d’une cause : exiger l’excellence dans l’action publique qui a fait cruellement défaut dans la conduite du projet. Nous nous basons sur la norme établie dès 1987 par les Nations Unies, établissant le principe fondamental du Développement Durable, qui régit depuis sans exception toutes les actions de protection de l’environnement et de lutte contre le changement climatique pour notre futur commun, articulé comme l’équilibre nécessaire de trois fondements : économie, écologie et social.
Nous estimons que le projet est totalement dénué de volet social, indéniablement dommageable pour les écosystèmes impactés, négatif pour les acteurs économiques locaux, et plus généralement coûteux et questionnable au regard du service rendu en contrepartie.
Il pose aussi et surtout question sur le plan démocratique.
Notre objectif est d’inviter l’Etat à prendre du recul et à proposer à minima une alternative susceptible de remporter l’adhésion d’une majorité de la population de nos territoires et au-delà. Nous pensons et savons que ceci est non seulement souhaitable, mais tout à fait possible. Nous estimons que c’est le seul moyen de rétablir un lien de confiance dans l’action de l’Etat, essentiel à notre fonctionnement démocratique. Nous n’entendons être que les catalyseurs de cette reprise de sens de l’action publique vers l’excellence que tout citoyen est en droit d’exiger d’elle. Nous n’avons aucune vocation à durer au-delà de cette unique mission : nous agissons par l’information, la mobilisation, le débat, la contradiction, dans la mesure de nos moyens et avec le seul soutien du public qui doit rester notre centre d’intérêt majeur, dans le respect des personnes et de leur diversité. Nous le ferons si c’est nécessaire, dans la durée, par l’action de la loi. Nous agissons dans la fraternité, profondément attachés à la solidarité territoriale, à la cohésion sociale et à la tradition d’accueil qui forgent notre identité depuis des siècles.