Le collectif NEMO rassemblant associations, pétitionnaires, experts actifs et intéressés à l’action publique non partisane, est farouchement opposé au projet BNO AO10 tel que présenté par l'État. Le collectif entre dans une phase de contestation durable et systématique de toutes les décisions passées et à venir.

1) Parce qu’il voit un projet très avancé révélé in extremis à la population, encore sous-informée, et volée d’un réel débat.

2) Parce que le processus de concertation n’est pas terminé, et que la CNDP, garante du débat public, reconnaît une faiblesse involontaire dans la consultation du public .

3) Parce que ce projet concret n’a été présenté aux élus de manière formelle qu’en mars 2025, c’est à dire très tardivement et que c’est le collectif NEMO qui a décidé d’ informer la population par des tracts, des mails, des simulations paysagères, des réunions et une manifestation à Roscoff.

4) Parce que c’est ce collectif qui s’est assuré que la publicité de la P.P.V.E. aux pages légales de la PQR le 18 avril 2025 fasse l’objet d’une communication à la population.

5) Parce que l’Etat a rejeté, sans débat ni justification argumentée, une proposition d’alternative reculée à 40 km qui résolvait l’ensemble des conflits d’usage avec un investissement moindre.

6) Parce que de nombreux arbitrages réalisés dans le processus de définition sont opaques et qu’aucune documentation réclamée à la CNDP n’a été fournie. Le collectif n’a même pas pu obtenir la présentation faite au public.

7) Parce que l’Etat continue d’avancer son projet, dépenser de l’argent en campagnes de mesures, publier des brochures d’information en ignorant toute recommandation

8) Parce que l’Etat a ignoré non seulement la recommandation de la loi APER, mais aussi celles unanimes des populations pour un recul loin des côtes.

9) Parce que l’Etat divise les négociations entre acteurs, méprisant la population informée en dernier lieu.

10) parce que l’Etat instrumentalise des soi-disant concertations afin de prétendre que le public a participé aux décisions, ne retenant que ce qui va dans le sens de ce qu’il a déjà décidé de faire, mais s’assurant une légalité de façade.

11) Parce que l’Etat accepte de compenser les intérêt privés ou encore d’arroser largement certaines communes du littoral en compensation du préjudice paysager, alors que le littoral concerné appartient à tous les français et françaises, et non aux communes littorales ou leurs résidents, ignorant et méprisant de centaines de milliers d’usagers attachés à la beauté exceptionnelle du littoral encore vierge.

12) Parce que le projet est extrêmement lacunaire sur l’impact environnemental sans études préalable sur les écosystèmes, ne promettant ici aussi que compensation et financements d’études à la charge des industriels sans mesure efficace d’évitement.

13) Parce que l’Etat va investir près de 3 milliards d’euros pour raccorder le complexe éolien, mais aussi garantir un prix de rachat fixé et non une garantie de production par le lauréat.

14) Parce que l’Etat saccage le paysage, nuit au tourisme et aux pêcheurs côtiers, dévie le trafic maritime, et fait baisser les valeurs mobilières en n’offrant que des contreparties infimes en matière d’emploi local.

15) Parce que l’Etat n’étudie ni les effets de micro climat, ni l’impact toxicologique des nombreuses substances dangereuses relâchées régulièrement ou accidentellement dans l’écosystème marin, ni la question du vieillissement et du démantèlement, ni la différence de durée de vie de l’infrastructure de raccordement par rapport à celle des éoliennes.

16) Parce que l’Etat ne soumet pas au débat le cahier des charges de l’appel d’offre, qui donne la priorité au prix, mais se permet de négocier de gré à gré les dérogations aux réglementations environnementales.